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Ce fléau cellulaire


Faisant suite à deux articles que j’ai écrits (un en français et un en anglais), où je parle de la société qui change – notamment à cause des réseaux sociaux et de l’utilisation excessive des téléphones « intelligents » (qui abrutissent nos cerveaux) –, je viens à nouveau partager mon exaspération face à ces appareils irritants et nuisibles à la paix, entre autres.


Je viens tout juste de passer une semaine merveilleuse sur la plage où le repos et la zénitude étaient de mise, surtout pour ma fille. Au menu : lecture à profusion, baignade dans les vagues chaudes à l’eau limpide, repos à l’ombre d’un parasol fait de feuilles de cocotier et petites douceurs alimentaires… en toute modération.


On aimerait croire que les gens en vacances dans un endroit si propice au calme, au ressourcement et au temps de qualité en famille voudraient mettre leur téléphone de côté le temps de profiter pleinement de ces moments privilégiés. Mais non. Outre les adolescents qui semblent incapables de se passer de leur prison technologique ne serait-ce qu’une heure – je remercie le ciel d’avoir une fille intello qui préfère les livres à son téléphone –, je vous assure que les adultes y sont tout aussi accros! J’ai vu trop de gens le nez sur leur téléphone à longueur de journée, c’était ahurissant. Des couples allongés côte à côte ou assis au restaurant de la plage avec une vue superbe, rivés à leur écran. Je parle de couples, mais il y avait des familles entières collées à leurs écrans respectifs.


On ne parle même pas de ceux qui écoutent un film ou de la musique sans se soucier de mettre des écouteurs, ou d’avoir une longue conversation en main libre. On parle ici d’une plage où le calme règne (autant que possible).


Dans l’article « What in the Word? » que j’ai rédigé (voir mon blogue en anglais), je citais un animateur radio qui parlait justement d’avoir été estomaqué par des parents sur la plage, les yeux sur leur cellulaire, pendant que leurs enfants étaient dans la poussette avec leur iPad. Eh bien, il disait vrai! J’ai constaté la même chose, et ce, à plusieurs reprises. J’ai vu UN père s’amuser dans le sable avec son enfant. UN. De toute la semaine. UN. Et je me suis promenée sur la plage. Et pourtant, des enfants, il y en avait!


Je sais que je suis vieux jeu. Je sais que je donne l’impression d’être une « Gen X » détestable et remplie de jugements. Je m’en fous. Comment peut-on rester impassible face à ce fléau qui nous anéantit? Comment peut-on garder le silence envers un comportement débile, robotique et inhumain? Personnellement, ça me sidère. Et ça me désole grandement. Ces pauvres enfants qui n’ont aucune enfance véritable. Ces couples qui se désintègrent, car ils préfèrent passer leur temps sur les réseaux sociaux plutôt que de se regarder et se parler. Ces élèves qui ont de gros problèmes d’apprentissage, car ils ne connaissent que l’écran à la maison (mais ça, c’est un autre sujet).


Je sais que je ne suis peut-être pas de mon temps, mais cette forte réalisation m’a choquée. Si l’avenir de la société ne vous inquiète pas, il y a peut-être matière à réflexion.

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